Chapitre 3 : La combinaison des facteurs de production et l'évolution des technologies

Pour produire un bien ou un service, les entreprises doivent combiner plusieurs éléments : travail, capital, investissements, ressources naturelles (énergie, matières premières, etc.) et savoirs.

A. Le facteur travail

Le facteur travail désigne l’ensemble des activités humaines permettant la production de biens et/ou de services.

La contribution du facteur travail à la production dépend de la quantité de travail utilisée, de sa qualité (compétences, qualification), mais aussi de sa productivité.

B. Le facteur capital

Le facteur capital peut se définir comme l'ensemble des biens permettant de produire d'autres biens et/ou services destinés à être commercialisés.

Le capital technique se décompose en :

• capital circulant : part du capital technique non durable (moins d'un an) qui est amené à être transformé, incorporé ou détruit au cours du processus de production ; il s'agit des biens et des services intermédiaires tels que les matières premières et les produits semi-finis (ex : farine pour un boulanger) ;
• capital fixe : part du capital technique durable (plus d'un an) utilisé durant plusieurs cycles de production ; il s'agit essentiellement des biens d'équipement des locaux (ex : machine pour produire du pain pour le boulanger). L'achat de capital fixe constitue l'investissement.

C. L'investissement

L'investissement, qui représente l'acquisition de machines et de moyens de production (biens de production), est une nécessité pour les entreprises. Les équipements s'usent et doivent être remplacés, mais l'entreprise doit aussi réaliser de nouveaux investissements pour se développer, ou plus simplement, maintenir son activité face à la concurrence. L'investissement joue donc un rôle très important dans une économie.

D. Les ressources naturelles

Les ressources naturelles constituent également un facteur de production à part entière : elles font partie des consommations intermédiaires (ex : une entreprise produisant du mobilier aura besoin d'électricité et de bois). L'utilisation de ces ressources pose le problème de la rareté et de l'épuisement, faisant écho à la notion de développement durable.

E. Les savoirs

Les économies actuelles sont marquées par l'omniprésence des savoirs (savoirs, savoir-faire et savoir-être). Ces savoirs permettent d'améliorer l'efficacité productive en adaptant continuellement l'homme à son environnement professionnel.

A. La mesure de la productivité

Lorsqu'un entrepreneur décide de produire, le but qu'il poursuit est de réaliser un profit. On évalue l'efficacité d'une entreprise en calculant le rapport entre la production obtenue (quantité ou valeur) et les moyens utilisés (nombre d'heures de travail utilisé...) :

La combinaison des facteurs de production

L'entrepreneur doit donc faire le choix d'une combinaison productive, c'est-à-dire déterminer la proportion variable de capital et de travail utilisée pour produire.
La combinaison productive peut être à plus ou moins forte intensité capitalistique, c'est-à-dire qu'elle utilisera plus ou moins de capital (exemple : les services sont généralement à faible intensité capitalistique alors que la construction automobile utilisera majoritairement des chaînes de production robotisées donc du capital technique).

B. Les gains de productivité

Augmenter la productivité consiste à produire davantage avec la même quantité de facteurs, ou à produire autant avec une moindre quantité de facteurs.